Des individus non identifiés auraient, selon la Radio Méga, attaqué la résidence privée de Me Michel André, sis à Thomassin 37. Une voiture qui s’y trouvait était sur le point d’être incendiée. Cette attaque survient dans un contexte de mobilisation populaire généralisée, suite à l’annonce du gouvernement, soutenu par l’avocat, d’ajuster les prix du carburant.
L’avocat et militant politique, Me Michel André, devient, au fil des jours, l’un des acteurs politiques les plus impopulaires, à la limite détesté par une bonne partie de la population haïtienne. En témoigne des discours haineux à son encontre qui sont véhiculés sur les réseaux sociaux, ainsi que des agressions physiques dont il a fait l’objet, se souvient-on, à ASU de l’hôtel Karibe. D’autres tentatives d’individus de s’en prendre à lui se poursuivent jusqu’à présent dans le pays. La dernière en date est l’attaque perpétrée, ce mercredi 14 septembre, par un groupe d’individus non identifiés, dans sa résidence privée, à Thomassin 37 dans les hauteurs de Port-au-Prince. Des riverains, selon certains médias, ont dû lancer un SOS aux autorités compétentes, notamment en raison de la tentative d’incendie d’une voiture stationnée dans sa résidence.
Les détracteurs de Me Michel André, en particulier des militants politiques de sa propre structure politique, le Secteur démocratique et populaire (SDP), lui reprochent de trahir la cause des masses populaires qu’il défendait auparavant, en soutenant le gouvernement d’Ariel Henry qui ne jure que par l’ajustement des prix des produits pétroliers en dépit de la grogne populaire. Alors que Me André ait fustigé le feu président Jovenel Moïse qui a tenté d’ajuster les prix de l’essence, avant de revenir sur sa décision suite à un mécontentement populaire généralisé, les 6, et 7 juillet 2018. Fidèle défenseur du pouvoir, Michel André rejette d’un revers de main l’appel à la démission du PM Ariel Henry, lancé par des manifestants et leaders politiques.
Au président du tiers du Sénat, Joseph Lambert, qui donne un ultimatum de quinze jours au neurochirurgien, Ariel Henry, pour résoudre la crise politique actuelle, l’allié du pouvoir a qualifié de foutaise ces déclarations. Estimant qu’il n’existe aucune disposition constitutionnelle et légale pour remplacer le PM defacto, il se mue désormais en apôtre du dialogue et du compromis politique pour sortir le pays de son impasse.
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