L’insécurité grandissante qui sévit dans le pays continue de faire des victimes. Selon le dernier rapport de l’Organisation des citoyens pour une nouvelle Haïti (OCNH) paru le 1er aout, au moins 49 cas d’homicide ont été recensés, dont deux policiers. Ces cas d’homicide ont été enregistrés un peu partout sur le territoire national, dont le cas de Thaïca Dorvil, cette jeune fille de 25 ans assassinée par son conjoint Marc Nally Joseph dans le Plateau central le 3 juillet.
Concernant, les deux policiers mentionnés dans le rapport, il s’agit de l’inspecteur Reginald Laleau, 45 ans et issu de la 14e promotion de la PNH, assassiné par les banditsarmés de la bande 400 Mawozo alors qu’il participait à un culte religieux à l’Église Assemblée de Dieu de Meyer à Croix-des-Bouquets. Et, le policier Anthony Dumas, un agent de l’UDMO issu de la 27e promotion de la PNH, a été tué de plusieurs balles à bord d’une patrouille policière à Morne Saline à Gros-Morne dans le département de l’Artibonite.
Dans ce rapport, l’OCNH dit observer avec consternation une sorte de banalisation de la vie en Haïti et la poursuite sans inquiétude par les bandits armés de leurs exactions depuis un certain temps. Et, l’insécurité qui sévit dans le pays depuis plusieurs années s’étend sur tout le territoire national avec des impacts sur les droits sociaux économiques de la population.
Elle en veut, pour preuve, les dernières hostilités entre les bandes armées qui ont coûté la vie à plusieurs dizaines de citoyens et citoyennes paisibles. Il s’agit, selon l’OCNH, des pertes énormes en vies humaines et matérielles.«L’OCNH est particulièrement consternée par cette violence inouïe due aux affrontements entre des groupes armés ayant terrorisé la population de Cité-Soleil durant le mois de juillet 2022.
L’OCNH, toujours dans sa logique dite d’objectivité, se trouve dans l’incapacité d’avancer des chiffres par rapport au nombre de civils non armés tués lors de ces affrontements, mais reconnait toutefois que le bilan est catastrophique», a précisé l’organisme de défense des droits humains dans le cas des derniers combats opposant les hommes du G-9 et ceux du G-PEP. Pour couper court à cette situation, l’OCNH demande aux responsables de la Police nationale d’Haïti (PNH) et aux responsables de l’Administration générale des Douanes (AGD) de travailler en parfaite synergie afin d’empêcher le débarquement d’armes et de munitions illégales en Haïti.
Aussi, elle exige à l’État haïtien dans le cadre d’une coopération internationale de solliciter l’aide des États-Unis pour empêcher l’arrivée des armes et de munitions dans les ports et aéroports. Elle enjoint également aux autorités policières et judiciaires haïtiennes de prendre toutes les dispositions nécessaires afin d’identifier et de sanctionner toute personne impliquée de près ou de loin dans le trafic illicite d’armes et de munitions en Haïti, à quelque rang qu’elle appartienne, selon les lois et procédures établies en la matière.
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