Le Groupe d’Action francophone pour l’Environnement (GAFE) et le Mouvement national citoyen pour le Climat Alternatiba-Haïti ont réalisé le 1er village Alternatiba binational les 8-9 juillet à Belladère et Elias Pinas. C’était l’occasion pour les organisateurs des deux côtés de l’île de débattre autour des propositions d’alternatives écologiques et des actions non violentes dans le point douanier frontalier de Belladère, l’un des endroits par où est transité le styrofoam, pourtant interdit par l’arrêté du 10 juillet 2013.
C’est autour du thème une île, un même combat pour le climat, que s’est déroulé le 1er village Alternatiba binational. Des centaines d’Haïtiens, enfants, adolescents, jeunes et adultes, dont des membres d’Alternatiba-Haïti et de Gafe ainsi que des habitants de la commune de Belladère ont été rejoints par des Dominicaines et Dominicains concernés par des problématiques communes, ont rapporté les organisateurs de cette activité dans un communiqué.
En dépit de la situation délicate qui entoure les relations entre les deux pays actuellement et le climat d’insécurité qui plane des côtés de la frontière, l’activité a été une réussite, si l’on se fie aux propos communiqués par les organisateurs.
« À travers des débats, des formations, la présentation de projets innovants et bénéfiques pour l’environnement, des jeux, l’expression artistique, etc., ils ont montré que les citoyennes, les citoyens et groupes associatifs, prennent déjà leur responsabilité dans la lutte pour le climat sur l’île et interpellent les institutions étatiques et tout un chacun sur les conséquences de leurs inconséquences », informent-ils.
Cette rencontre binationale s’est déroulée autour de plusieurs activités telles que le recyclage des déchets en passant par la transformation des déchets en œuvres utilitaires, la création d’ustensiles en bambou et calebasse, l’exposition des produits alternatifs à d’autres nocifs pour la santé et l’environnement comme le styrofoam.
Des conférenciers étaient également de la partie. Au cours de leurs interventions, ils ont fait ressortir la nécessité pour l’État haïtien d’encadrer les efforts des organisations environnementalistes et d’appliquer et/ou faire appliquer les lois environnementales concernant l’exploitation des mines, également de respecter les conventions sur la protection de l’environnement signées dans des instances internationales et dans le cadre de la coopération sud-sud, telle la cogestion du corridor biologique créé par Haïti, Cuba et la République dominicaine, lit-on dans un communiqué relatif à l’organisation de cet événement.
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